Les scientifiques ont mis au point une nouvelle technique moléculaire, inspiré des noeuds et arbres celtes. Elle pourrait être utilisée dans le traitement de plusieurs maladies.
Une nouvelle méthode pour contrôler la synthèse des polymères, s'inspire des arbres et nœuds celtes. Tout en haut, une ramification conventionnelle, en bas ç gauche, une hyperramification mise au point par l'Université de Galway et un polymère en forme de noeud celte. (Credit: Image courtesy of National University
of Ireland, Galway)
Les chercheurs du Réseau d'Excellence pour les Biomatériaux Fonctionnels (NFB: Network of Excellence for Functional Biomaterials) de l'Université Nationale d'Irlande (NUI Galway) ont découvert un nouveau procédé qui pourrait être utilisé dans les domaines industriels et médicaux.
«La polymérisation est l'addition de nombreuses unités plus petites», explique Ben Newland, assistant de recherche du projet du Docteur Wang Wenxin. "c'est l'un des processus les plus importants dans la fabrication industrielle."
Le nouveau processus donne aux scientifiques une «méthode simple pour produire de grandes quantités de matières bien définies», qui pourrait être utilisée dans des procédés diagnostiques, thérapeutiques et d'imagerie du corps, explique Newland.
Les scientifiques se sont inspirés des arts anciens, les nœuds celtes, pour créer cette nouvelle technique. En effet, dans ces dessins une seule chaîne est liée à plusieurs reprises, s'enroulant autour d'elle-même, ce qui crée une structure très dense.
Ces structures sont nécessaires pour transporter l'ADN, et peuvent être utilisées dans les thérapies géniques ou de nouvelles formes de traitement de la toxicomanie.
L'hyper-ramification s'inspirant d'un arbre celte, pourrait également être utilisée pour produire des hydrogels. Ces hydrogels sont composés d'une gelée souple, dans laquelle les cellules peuvent être suspendues.
Cela peut être utilisé pour produire des cellules dans les zones endommagées du corps, précise Newland.
Dans des cas comme l'épidermolyse bulleuse, une maladie génétique se caractérisant par une fragilité de la peau, les tissus conjonctifs de la peau se déchirent. Cet hydrogel appliqué sur la plaie, utilise le noeud celte comme une colle pour la peau. Les cellules peuvent alors réparer les tissus brisés.
Concernant son utilisation sur les personnes, Newland concède que ce serait un grand pas, mais estime qu'il faudrait patienter de 5 à 10 ans.
Il pense que la technique de polymérisation elle-même "va se généraliser", en raison de ses nombreuses applications industrielles dans la fabrication d'élastiques ou de plastiques plus résistant, par exemple.
Le Dr Wang, qui fait des recherches sur cette technologie depuis 2007, note que "bien que ce soit là les premières étapes, nous sommes impatients de voir la réalisation future de ces structures dans un large éventail d'applications."
Source:
- Irish Times: "Ancient Celtic Knots inspire scientific breakthrough"
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